Renaud Blanc: « Je me réjouis d’aller à Tokyo essayer la piste des Jeux Olympiques »

Après deux blessures consécutives en 2017 et 2018, Renaud Blanc revient plus en forme que jamais en vue de Tokyo 2020. A l’aube d’une saison 2019 bien chargée, entre étapes de Coupe du Monde et championnats, le membre de Team Genève nous parle des ces deux années difficiles et de son retour à la compétition.

Tu as vécu deux saisons particulièrement difficiles, notamment à cause de blessures. Peux-tu nous dire comment tu as géré la frustration et comment tu as su regagner le top niveau?

Deux blessures en deux saisons, ça n’a pas été facile. Surtout en 2018, où ma convalescence a duré environ quatre mois. Mais j’ai eu un beaucoup de soutien de la part de mes amis, de ma famille et de ma copine. J’ai vraiment essayé de prendre ces situations comme de nouveaux challenges et de ne pas me morfondre. Un an après m’être blessé, je me sens finalement en pleine forme tant mentalement que physiquement .

Du coup, quel est ton principal objectif de la saison?

Comme j’étais loin du circuit pendant deux ans, mon objectif est de me classer parmi les meilleurs mondiaux lors de chaque compétition, que cela soit en Coupe d’Europe, en Coupe du Monde, ou en Championnat. Je vise un maximum de points au classement mondial pour me qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Quels sont tes trucs et astuces pour garder la pêche tout au long de ces saisons super intenses?

L’avantage d’avoir été loin de la compétition ces deux dernières saisons est que je suis plus au taquet que jamais et plein de motivation.

Tu vas à nouveau parcourir la planète cette saison. Quelle est, selon toi, la meilleure piste sur laquelle rouler?

J’ai en effet beaucoup de voyages au programme. Je me réjouis surtout d’aller à Tokyo essayer la piste des Jeux Olympiques au mois d’Octobre lors du Test Event.

Comment se déroule une semaine de Renaud Blanc, lorsqu’il s’entraîne pour sa saison de compétition?

Généralement, je me réveille à 07h30. Je prends mon petit déjeuner, puis je vais faire un premier entraînement entre 09h30 et 11h30. Ensuite, je mange un lunch, suivi d’une sieste ou d’un moment de récupération. Pour terminer, je m’entraîne une deuxième fois entre 16h et 17h30. Et je m’octroie deux jours de repos dans la semaine.

Tu rentres dans une campagne olympique. Quel est le processus de qualification pour toi? Et comment vas-tu t’y préparer?

Les trois meilleurs pilotes suisses doivent marquer un maximum de points pour qualifier le pays. Ensuite, selon la place à laquelle on se qualifie, la Suisse aura droit à un certain nombre de pilotes pour l’événement. Et finalement, c’est une sélection qui se fait à l’interne.

Tu participes souvent à des événements aux côtés d’autres membres du Team Genève. Qu’est-ce qui te plaît dans ce programme?

C’est vraiment cool de pouvoir partager nos expériences, même si nos sports sont différents. On vit les mêmes choses et c’est très intéressant de pouvoir échanger là-dessus.

Si tu devais t’essayer à un autre sport, que pratique un autre athlète de l’équipe, lequel serait-ce et pourquoi?

Comme cela fait plus de dix ans que je n’ai pas fait de ski, je dirais le ski freestyle, avec Sarah Hoefflin.

Une autre sportive pratiquant le BMX, Leila Henry, a fait son entrée dans le team cette année. Peux-tu nous dire deux mots sur ce jeune espoir de la discipline?

Je suis super content de voir les progrès et le potentiel de Leila. À Genève, on n’avait pas eu de filles à ce niveau là, se classant au niveau mondial, depuis 2008. Je vais essayer de la soutenir un maximum et de lui apporter de mon expérience. Je suis sûr qu’on entendra parler d’elle dans les années à venir.