Lucien Cujean: « Sébastien et moi sommes très concentrés sur notre préparation en vue de Tokyo 2020 »

Les navigateurs genevois Lucien Cujean et Sébastien Schneiter, tous deux membres de Team Tilt , font partie de Team Genève depuis plusieurs années, et ils ne cessent de progresser! Après une belle 13e place aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, ils tenteront de faire mieux à Tokyo dans deux ans. Mais d’abord, place à une saison 2019 à l’objectif bien défini: obtenir leur ticket pour le Japon. 

Lucien, peux-tu nous dresser un petit bilan de la saison 2018?

La saison qui vient de s’écouler est réussie. Nous sommes ravis, nous avons qualifié la Suisse pour les Jeux Olympiques de Tokyo et c’était l’objectif que l’on s’était fixé. Nous avons également pu naviguer sur d’autres supports cette année, notamment le GC32, avec lequel nous avons été couronnés Champions du Monde. Une belle surprise pour nous, qui récompense notre travail au quotidien. 

Je dirais aussi que 2018 a renforcé les liens entre Sébastien et moi. Malgré nos sept ans d’écart., nous sommes sur la même longueur d’onde et tous les deux très concentrés sur notre préparation en vue de Tokyo 2020. Cela fait maintenant six ans que l’on navigue ensemble, et que nous travaillons dur pour atteindre nos objectifs communs.  

Quel est votre objectif en 2019?

Cette année, notre objectif est évidemment de nous sélectionner en tant qu’équipe pour représenter la Suisse lors des Jeux Olympiques de Tokyo. C’est au test event d’Enoshima (JPN), que cela va se jouer. Pour être sûrs de nous qualifier, nous allons devoir atteindre le Top 5. Si nous atteignons une place dans le Top 8, il y aura toutefois encore de belles chances d’obtenir notre ticket pour le Japon. 

A-t-on une chance de vous voir naviguer sur le Léman cette saison?

Le Léman, c’est chez nous et nous aimons y passer du temps. Nous essayons de le faire le plus souvent possible. L’an passé, par exemple, nous avions eu la chance de naviguer sur de petits catamarans emblématiques du lac, les M2. Malheureusement, il est vrai qu’avec notre objectif olympique ainsi qu’avec notre planning de préparation d’ici là, cela devient difficile de passer du temps sur le lac. Nous sommes à l’étranger plus de 200 jours par an. Notre calendrier est donc bien rempli. Mais une chose est certaine: si nous avons l’opportunité d’y faire un tour cette année, nous le ferons! 

Maintenant, un dilemme: quel support choisis-tu entre le spectaculaire catamaran à foils GC32 et le dériveur olympique 49er?

Je choisis le 49er, c’est certain. Il s’agit d’une classe olympique reconnue mondialement, avec un niveau très élevé. Si le GC32 a fait évoluer le sport de la voile de compétition, ce bateau a une fin écrite car d’autres nouveautés vont voir le jour année après année. Personnellement, je préfère naviguer sur un support qui est voué à exister sur le long terme.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes qui souhaitent suivre vos traces?

Faire de la voile à haut niveau pour les juniors, c’est difficile, car il faut concilier sa passion avec les études et la famille. Je conseillerais donc aux jeunes qui souhaitent se lancer dans une carrière vélique de garder leur motivation et leur envie quoi qu’il se passe. Ensuite, pour ceux qui ont déjà un pied dedans, j’aimerais leur dire qu’il ne faut jamais se satisfaire de ses acquis. Il faut en vouloir toujours plus et tout donner pour atteindre des objectifs de plus en plus hauts. 

© Loris von Siebenthal